En août dernier, Fanny Reyns et Natalie Lefebvre Gnam ont rejoint notre petite équipe. Afin de vous les présenter, nous leur avons demandé de s’interviewer l’une l’autre. Elles partagent entre elles et avec vous leur parcours professionnel, leurs goûts culinaires et musicaux, leurs petits plaisirs quotidiens et leur expérience au Théâtre la Seizième.
FANNY, agente de programmation
Raconte-nous un peu de ton histoire… Je viens de Bruxelles et, depuis que je suis toute petite, j’ai toujours baigné dans l’art en général : ma mère peint et m’a initiée au dessin, j’ai fait du piano, du chant, de la céramique, de la sculpture sur bois… J’ai choisi de faire des études d’histoire de l’art pour acquérir des connaissances plus théoriques, puis un master en gestion culturelle, pouvant m’être utile, quelle que soit ma direction. En même temps, je travaillais dans un théâtre où j’ai eu une véritable révélation pour les arts de la scène. Je suis aussi très attirée par le monde musical. J’adore voyager, découvrir de nouvelles cultures et langues. L’année passée, j’ai travaillé 6 mois en Italie en agritourisme et ce fût une superbe expérience (surtout culinaire !).
Quelle musique écoutes-tu en ce moment? J’écoute beaucoup Alt-J et leur dernier album This is all yours. Récemment, j’ai eu l’occasion d’aller au concert de Django Django, donc j’écoute aussi pas mal leurs chansons. Après, je ne me lasse pas de Moderat, Apparat, The Notwist et Mogwai. Ma sélection est très européenne, mais j’écoute aussi des artistes canadiens comme Ariane Moffatt, Radio Radio et Grimes. Mon compagnon me fait constamment découvrir de nouveaux groupes, il est un peu comme un “dealer” musical pour moi!
Étant tout nouvellement arrivée à Vancouver, peux-tu nous dire ce qui te plaît et te plaît moins dans la ville? J’ai toujours voulu vivre dans une ville anglophone et Vancouver m’attirait, car elle a la réputation d’être l’une des villes les plus agréables où vivre. J’étais aussi intriguée par son mélange de culture. J’aime la gastronomie, donc je suis comblée ici! Venant d’un petit pays majoritairement plat, la nature avoisinante me fascine. Je ne me lasse pas d’apercevoir les montagnes au loin, la mer, d’entendre les mouettes, de croiser des ratons laveurs, et même un ours une fois, à Squamish! À Bruxelles et en Italie, je me sentais oppressée par le rythme de la vie et l’agressivité dans les rues, au téléphone ou dans les magasins. À Vancouver, j’ai tout de suite senti une sérénité, un respect ambiant, une certaine douceur. Je ne vois qu’un petit point négatif : les voitures. La plupart s’arrêtent bien avant pour laisser passer les piétons, mais j’ai déjà eu quelques peurs avec les voitures qui tournent à droite au feu rouge sans regarder s’il y a des piétons, ou qui bloquent le passage.
Parmi les spectacles au programme pour la saison 2015/16, lequel attise le plus ton intérêt? Pourquoi? À vrai dire, j’ai hâte de tous les voir! Celui de Robert Lepage est très attendu et je suis curieuse de voir un spectacle de cet homme avec une si grande renommée. J’ai aussi compris que Guy Nadon est un comédien magistral et fort apprécié, et puis le sujet de la mémoire et des souvenirs me touche, étant une personne assez nostalgique de par ma nature. Pour sa forme originale, Lapin blanc, lapin rouge est sans doute le spectacle qui m’intrigue le plus. Comme l’interprète change chaque soir, j’aimerais bien voir toutes les représentations!
NATALIE, agente adminsitrative
D’où viens-tu et qu’as-tu fait avant d’atterrir au Théâtre la Seizième ? Je suis née à Prince George, petite ville majoritairement anglophone, à 800 km au nord de Vancouver. J’ai dansé dès que j’ai su marcher. Ça me donnait l’impression de voler! Les après-midi dans le salon avec mon père ont rapidement mené à des leçons au studio du quartier et finalement à une formation en danse classique à Montréal où j’ai travaillé pendant plusieurs saisons avec Le Jeune Ballet du Québec et Les Grands Ballets canadiens. C’est là que j’ai rencontré mon mari, un compatriote de la Colombie-Britannique. Ensemble nous sommes revenus sur la côte ouest pour poursuivre nos intérêts en danse contemporaine. De 2000 à 2006, j’ai eu l’occasion de participer à de nombreux projets en danse, y compris en création et en enseignement. En 2007, notre fils est né et en 2008, nous avons fondé notre compagnie, plastic orchid factory. En 2013, j’ai décidé de faire une formation en gestion d’art pour élargir mon champ de travail. J’atterris au Théâtre la Seizième tout en continuant à créer, jouer, enseigner, respirer la danse et le mouvement. Le milieu artistique, c’est mon paradis et je suis reconnaissante d’avoir la chance de pouvoir m’y consacrer tous les jours.
Qu’est-ce qui te passionne dans la vie ? L’art en général, mais surtout la danse, l’art visuel et le théâtre. La création. Le corps humain en mouvement. Les philosophies gouvernant les pratiques somatiques et la médecine traditionnelle chinoise. Voyager et connaître différentes cultures. La famille. Être entre amis. Le bon vin rouge.
Décris-nous ton emploi du temps lors d’un samedi/dimanche type ? Je passe normalement la journée en famille! On fait la grasse matinée, puis un peu de ménage et de cuisine. Ensuite, ce sont les devoirs avec le petit. J’aime surtout quand il fait ses travaux de lectures. En après-midi, si le temps est favorable, on enchaîne avec une longue marche ou un tour en vélo au bord de l’eau ou une activité culturelle, comme la visite d’une galerie d’art. Je fait mon épicerie aussi. J’aime fréquenter les magasins spécialisés et prendre mon temps dans les allées. Me promener parmi les fruits et légumes, c’est thérapeutique pour moi! On termine la journée avec un repas santé et une bonne bouteille de rouge.
Qu’est-ce qui te plaît au Théâtre la Seizième ? Plein de choses! Le travail est épanouissant, les gens avec qui j’ai l’occasion de partager et d’apprendre sont sympathiques et la qualité de la programmation est incroyable. C’est une compagnie où il y a beaucoup de générosité, de sincérité et d’humilité.