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Un Vancouvérois à Avignon

En 2012, notre directeur artistique, Craig Holzschuh, a gagné la bourse John Moffat et Larry Lillo. Ce prix lui a permis de réaliser, cet été, l’un de ses rêves: participer au Festival d’Avignon, en France.  De retour à Vancouver, il partage le récit de son expérience au cœur d’un des plus grands événements théâtrales au monde.

La cour d'honneur du Palais des Papes, lors d'une représentation au Festival d'Avignon. Photo : voir.ca

La cour d’honneur du palais des Papes, lors d’une représentation au Festival d’Avignon. Photo : voir.ca

Du 13 au 21 juillet dernier,  j’ai pu participer pour la première fois, en tant que spectateur, au Festival d’Avignon ainsi qu’au Festival Off.  Avec l’appui financier du prix John Moffat et Larry Lillo, j’ai traversé l’Atlantique pour vivre cette expérience inoubliable.

Je suis allé à Avignon pour me ressourcer. Après 15 ans au Théâtre la Seizième, j’avais besoin de voir ce qui se fait ailleurs.  Pendant mon séjour de huit jours, j’ai participé pleinement à ce qu’Avignon avait à m’offrir. J’ai assisté à 20 événements offerts par l’un ou l’autre des deux festivals.  En plus de voir des spectacles exceptionnels, j’ai pu prendre part à des rencontres avec des artistes créateurs, assister à des conférences sur la pratique et voir des films sur la production théâtrale et le processus de création.

Pour ceux qui n’ont jamais visité Avignon au mois de juillet durant ces festivals, imaginez-vous des milliers d’amateurs de théâtre vibrants à l’intérieur des murs de cette vieille ville à toute heure de la journée.  Programme des deux festivals en main, les gens naviguent les rues étroites (et pas toujours bien indiquées)  vers leurs prochains spectacles.  Dans les cafés, les bars, les restaurants, ils parlent de ce qu’ils ont vu, de ce qu’ils vont voir, de leurs coups de cœur et de leurs déceptions. Le public d’Avignon n’a pas peur de se prononcer!  Le catalogue du Festival Off  comporte plus de 250 pages, il y a environ 1300 spectacles à l’affiche et chacun d’eux est présenté tous les jours. Ajouter à cette imposante programmation les activités du  « In » (ce que les gens appellent le Festival d’Avignon) et tous les éléments sont réunis pour créer une célébration du théâtre francophone qui n’a pas son pareil.

Je ramène avec moi beaucoup de souvenirs. J’ai été particulièrement marqué par la magnifique soirée de théâtre que j’ai passée au palais des Papes. Partager avec deux mille personnes un spectacle en plein air dans ce lieu historique du 13e siècle est un moment que je n’oublierai jamais. Devant une scène majestueuse et sous le ciel clair d’Avignon, je me suis senti très chanceux d’avoir pu vivre cette expérience et plus confiant que jamais que le théâtre est essentiel et qu’il peut — et doit — avoir une place de choix dans notre quotidien.

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